Sauvage

Illustration d'un ouvrage sur Les Races d'hommes non civilisés de tous les pays du monde, par l'Américain  J. G. Wood, 1877

Comme le mot « barbare », l'adjectif sauvage constitue un antonyme de civilisé. Il n'a cependant pas une dimension aussi évidemment langagière. En effet, si un barbare est quelqu'un qui fait du bruit avec la bouche, faute de parler la langue des civilisés, le grec, le sauvage est étymologiquement celui qui habite la forêt, silva en latin (se dit selvaggio en italien ; la selva = la forêt). Il est censé marquer la frontière entre l'humanité et l'animalité. On [Qui ?] se demandait encore au XVIIIe siècle si certains grands singes n'étaient pas des humains sauvages (voir aussi Les Animaux dénaturés de Vercors). Ainsi l'orang-outan est étymologiquement l'homme de la forêt, en malais « orang hutan ».

En droit français, l'animal sauvage est un animal « sans maître », donc qui n'appartient à personne (res nullius), et vit « à l'état de liberté naturelle ». Les espèces sauvages sont celles qui « n'ont pas subi de modifications de la part de l'homme »[1].

  1. Suzanne Antoine, Rapport sur le régime juridique de l'animal, Ministère de la justice, 10 mai 2005.

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